Mon enfant ou mon ado fait le bébé, 6 conseils pour faire face à la situation
août 31
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Nombreux sont les parents qui se questionnent face aux régressions de leur enfant. Ils sont inquiets de voir leur enfant avoir des comportements de plus petit, qu’il avait dépassé.
Un enfant ou un adolescent peut, alors qu’il avait acquis différentes compétences, que ce soit au niveau du langage, de la régulation émotionnelle, des liens sociaux ou bien de la continence urinaire, rétrograder au niveau de ses apprentissages.
Malheureusement, les régressions sont souvent vues comme négatives à cause des préjugés agistes. Néanmoins, c’est souvent une bonne nouvelle! Si votre enfant vous donne à voir des comportements régressifs, il vous donne l’opportunité de nourrir les parties de lui dont les besoins nécessitent d’être assouvis. Lorsqu’un enfant ou un adolescent porte un masque en montrant que tout va bien, il n’exprime pas ce qui ne va pas et c’est donc beaucoup plus complexe pour ses parents et son entourage de savoir comment l’aider, d’entrer en relation avec lui et de pouvoir le soutenir pour qu’il se sente plus confiant.
Dans cet article, je vous propose des renseignements sur les différents types de régressions, le contexte de leurs arrivées et comment aider votre enfant ou adolescent à faire face à cette situation.
Avant de faire un petit panel non exhaustif des régressions possibles, permettez-moi d’être précautionneuse: les différentes situations que je vais décrire peuvent entrer dans le cadre de régressions, ou bien être expliquées autrement, par le diagnostic d’un trouble psychique ou neuro développemental par exemple. Bien sûr chaque situation est différente et on ne saurait tirer des conclusions sur une situation personnelle seulement à partir d’un article. Voici, d’après mon expérience, les régressions les plus courantes.
Quelles sont les différentes régressions possibles chez les enfants et les adolescents?
Et oui, on n’en parle quasiment jamais, mais les adolescents, et même les adultes d’ailleurs, peuvent vivre des périodes de régressions.
Un tas d’adultes boudent, ont des comportements impulsifs, des envies de nourriture régressive, sucent leur pouce ou dorment avec un doudou. Oui je vous assure, parce que dans mon cabinet rien n’est tabou, mais peut-être que vous ne le savez pas parce que ce n’est pas le genre de choses qu’on raconte à un diner entre amis.
Les régressions autour du sommeil.
La plus fréquente étant d’avoir du mal à (s’en)dormir seul·e, mais cela concerne également les réveils nocturnes ou certains troubles du sommeil: vous savez ce cauchemar que vous faisiez pendant longtemps mais que vous n’aviez pas refait depuis votre adolescence…
Les régressions au niveau des stades de développement.
Concernant le langage, un enfant qui parlait très bien et a de nouveau du mal à articuler certains mots, faire des phrases bien construites ou même recommencer à babiller. Un adolescent qui va prendre une intonation de voix infantile, il va parler « comme un bébé » avec une petite voix aigüe et utiliser des mots de son enfance: bobo, dodo…
A propos de la continence: un enfant qui refait pipi au lit ou qui redemande à avoir des couches.
Les régressions concernant l’alimentation.
Un petit peut avoir du mal à manger solide alors qu’il était passé à ce stade, réclamer des biberons ou avoir du mal à gouter certains aliments… Un adolescent peut voir son appétit diminuer ou au contraire avoir des compulsions alimentaires. Il peut être plus sélectif dans les aliments qu’il veut bien manger ou retourner à une alimentation typique de son enfance. J’en ai rencontré quelques uns qui étaient rassurés par un biberon d’eau à côté du lit avant de dormir par exemple.
Les apprentissages peuvent aussi être impactés.
Les enfants, comme les adolescents, peuvent perdre temporairement certaines compétences préalablement acquises ou avoir des difficultés à se concentrer. Cela peut concerner les apprentissages académiques ou bien les savoir-faire du quotidien comme s’habiller seul, faire ses lacets, cuisiner un repas…
Les régressions concernant l’autonomie sont souvent les plus facilement repérables.
C'est lorsqu’il est difficile de faire les choses seul·e comme par exemple manger, dormir, aller à une activité extra scolaire... Un enfant ou ado peut devenir plus « collant », avoir besoin de passer beaucoup de temps avec ses parents et chercher de la réassurance auprès d’eux.
Les relations sociales peuvent aussi être affectées.
Les enfants ou ado peuvent se mettre à s’isoler et avoir besoin de passer beaucoup de temps seuls. La recherche d’attention peut se manifester par des comportements jugés immatures ou inadaptés à leur âge.
L’usage des écrans peut aussi être un signe de régression.
Si votre enfant/ado a appris a bien gérer son utilisation des technologies et se met à se réfugier dans les jeux vidéo, les tiktoks ou les séries… Il y a surement un besoin derrière ce comportement.
Enfin, les régressions peuvent être visibles dans la régulation des émotions.
Un enfant ou un adolescent qui gérait plutôt bien ses émotions peut avoir de nouveau du mal à se réguler et réagir avec intensité, avoir un comportement agressif, faire des crises de colères ou de pleurs.
Pourquoi mon enfant/ado régresse?
D’abord, les régressions font partie du développement normal de l’être humain. Comme dans tout apprentissage: on observe, on essaie, on avance, on maitrise, puis on n’y arrive plus, on réessaie, jusqu’à y arriver de nouveau et acquérir une maitrise de plus en plus fine. Ce cycle de l’apprentissage est vrai dans tous les domaines: le langage, l’apprentissage de la continence, la gestion des émotions, du sommeil, de l’autonomie… Il est donc normal que des phases de régressions aient lieu! Il est d’ailleurs souvent bien observable chez les petits que des phases de régressions arrivent pendant des pics de croissance ou avant l’éclosion de nouvelles compétences. N’oublions pas non plus que chaque être humain se développe à un rythme différent: certains enfants marcheront très tôt, d’autres auront des dents très tôt, d’autres parleront très tôt, on ne peut pas tout faire en même temps.
Parfois, ces périodes régressives arrivent lorsqu’un enfant ou adolescent est malade ou fatigué, qui n’a pas besoin d’être dorloté avec de la fièvre ou dans une période épuisante?
Elles peuvent aussi être déclenchées par des changements dans le quotidien ou des situations stressantes voire traumatisantes: un nouvel établissement scolaire, un déménagement, un nouvel enfant dans la famille, une séparation des parents, un proche malade ou un décès, une agression, des changements dans les relations sociales…
A noter que si les parents traversent un stress temporaire, qu’il soit d’ordre professionnel, financier, amical ou familial, cela peut aussi rejaillir sur l’enfant et amener des régressions, l’enfant/ado sentant son parent moins disponible psychiquement, va rechercher de la réassurance.
Si vous avez dû traverser des épreuves lors des 1000 premiers jours de vie de votre enfant, il se peut qu’il régresse par la suite car ses besoins émotionnels de bébé n’ont pas été suffisamment assouvis. Certaines recherches montrent par exemple comment les bébés et petits enfants qui ont eu des mamans souffrant de dépression ont davantage de difficultés à réguler leurs émotions, à communiquer, être en lien avec les autres, développent plus de symptômes et sont en moins bonne santé générale en grandissant [1,2]. Cela n’a rien à voir avec l’amour que vous portez à votre enfant, c’est biologique. Un tout petit ne peut pas réguler ses émotions seul, il n’a pas encore cette faculté physiologiquement parlant. Si vous avez traversé un deuil, du stress au travail, une dépression post partum, votre bébé aura forcément senti votre état émotionnel - même si vous avez eu de superbes pratiques de maternage, l’avez câliné, adoré, lui avez chanté des berceuses et n’avez pas ou peu pleuré devant lui. Vous avez fait de votre mieux dans cette situation difficile, c’est ok. Des régressions peuvent arriver et c’est l’opportunité de faire sentir à votre enfant comme aujourd’hui vous pouvez être calme et serein, disponible pour lui.
Les régressions peuvent arriver dans l’après-coup: lorsque le quotidien devient plus sécurisant pour l’enfant.
Par exemple, un enfant ayant vécu la séparation compliquée de ses parents peut attendre (inconsciemment) que la situation soit réellement plus calme pour extérioriser, cela peut prendre plusieurs mois ou plus.
Autre cas de figure que je rencontre régulièrement: si le parent a fait une psychothérapie et acquis une meilleure régulation émotionnelle, il est probable que ce travail rejaillisse sur l’enfant/ado. Ce dernier sentant son parent plus disponible, peut exprimer des besoins auparavant réprimés. C’est une excellente nouvelle, votre enfant n’a plus besoin de « faire le grand », il peut se montrer vulnérable, voilà une formidable occasion de l’aider à construire sa régulation des émotions en lui offrant des expériences quotidiennes d’apaisement et de soutien.
Plan d’action pour faire face aux régressions
Comment réagir?
Première information à avoir en tête: les régressions sont normales et font partie du développement. En revanche, elles risquent de se pérenniser si vous forcez votre enfant/ado à agir « comme un grand ». Quelle que soit la cause des régressions et l’âge de votre enfant ou ado: il a besoin de sentir que ses besoins sont légitimes et que vous êtes là pour le soutenir.
Identifiez les régressions, comprenez-les et acceptez-les
A la lumière de ce que vous venez de lire, peut-être percevez-vous les régressions de votre enfant/ado et leurs causes. J’espère que cela vous aidera à les accueillir et à accepter que cela peut prendre quelques temps avant que votre enfant retrouve le cours de son développement habituel.
Il est très important que votre enfant sente que les régressions ne sont pas un problème pour vous (oui je sais, facile à dire), plus vous serez bienveillant vis à vis de ces moments, plus votre enfant/ado va sentir que vous êtes disponible pour lui, plus il sera rassuré et pourra grandir sereinement.
Vous pouvez nommer les régressions et dire à votre enfant/ado qu’il a le droit de se comporter comme un plus petit s’il en a besoin.
Quelques exemples: Un enfant qui sait lire seul aura grand plaisir à ce que vous lui lisiez des histoires, et je suis persuadée que vous aussi, vous passerez un bon moment de complicité.
Un enfant qui a besoin de dormir avec vous, je vous assure, dormira seul quand il sera adulte, pas d’inquiétude! Dans bon nombre de cultures, dormir avec son enfant est la norme, comme au Japon en Thaïlande, au Brésil ou en Malaisie par exemple [3].
Un enfant qui sait manger seul sera rassuré de savoir qu’il peut compter sur vous pour lui redonner à manger s’il a passé une mauvaise journée, cela va le réconforter, l’apaiser émotionnellement et il n’en sera que plus fort pour affronter sa journée du lendemain.
2. Identifiez l’âge affectif de votre enfant
Quel âge a votre enfant lorsqu’il régresse? Identifiez l’âge affectif (et non l’âge réel) de votre enfant/ado peut vous permettre de nourrir ses besoins de tout petit. Si votre enfant de 8 ans a soudainement un comportement à dire non tout le temps comme un enfant de deux ans: réagissez avec lui comme avec un enfant de deux ans. Tous les enfants sont différents et auront donc des besoins divers. Identifier l’âge affectif qu’a votre enfant au moment de la régression peut vous aider à savoir comment réagir. Par exemple, vous pourriez jouer à des jeux que votre enfant adorait à cet âge.
Votre enfant peut régresser à un âge où il y a eu un changement ou un événement difficile dans la famille car il a besoin de retraverser cette période en vous sentant tranquille et régulé émotionnellement.
J’ai accompagné un certain nombre de parents qui étaient réfractaires au premier abord à l’idée de s’occuper de nouveau de leurs enfants comme s’ils étaient plus jeunes. L’intention derrière est toujours bienveillante, ils ont peur que cela empêche leur enfant de grandir. Je leur explique généralement avec un trait d’humour que je suis certaine que lorsque leur enfant aura 30 ans, il dormira et mangera tout seul, et leur propose de tester au moins une semaine pour voir si cela est aidant. Résultat: les parents reviennent en me disant que leur enfant est plus autonome dans certaines tâches ou a une meilleure gestion de ses émotions. Par exemple, j’ai souvent proposé aux parents de dormir avec leur enfant (qui le réclamait). Souvent ils ont peur de ne plus avoir leur espace, puis finalement ils obtiennent plus de liberté dans la journée car leur enfant est moins collé à eux, plus autonome dans les tâches du quotidien comme l’habillage, les repas… N’oublions pas que dans beaucoup de cultures, dormir ensemble est la norme, nous sommes des mammifères grégaires: nous avons besoin d’être ensemble, c'est biologiquement normal de ne pas aimer dormir seul. A noter que plus les enfants sont jeunes, plus les changements sont visibles rapidement, probablement du fait de la plasticité cérébrale spectaculaire au début de la vie. S'il y a des traumatismes dans votre histoire, il est probable que ça ne soit pas suffisant.
3. Soyez bienveillant et compréhensif
Dans tous les cas: soyez patient, bienveillant et chaleureux, évitez l’agisme en décidant à sa place, en minimisant ses ressentis ou en voulant qu’il arrête son comportement. Autant que possible, écoutez le et connectez-vous à son besoin.
Laissez votre enfant faire des choix: il sent ce qui est bon pour lui, et s’il se trompe, ce sera une superbe opportunité d’apprendre!
Des recherches récentes montrent qu’une attitude parentale bienveillante va stimuler la croissance cérébrale des enfants [4,5] et qu’au contraire, un quotidien trop stressant risque de la freiner [6,7]. Contrairement à certaines idées reçues, un enfant, pour grandir, a donc besoin qu’on l’accueille avec chaleur même si son comportement ne correspond pas à ce qui est attendu de lui par la société.
4. Mettez en place des rituels
Si votre enfant/ado régresse, vous l’avez compris, c’est qu’il a besoin de sécurité. Des rituels de temps privilégiés avec vous peuvent donc l’aider [8,9]. Lire une histoire tous les soirs (même si votre enfant lit seul depuis 3 ans), faire une balade de 10 minutes avant/après le diner, faire un jeu à l’heure du gouter, chanter la même chanson lorsqu’on prend la voiture pour se rendre à une activité, faire des pancakes tous les dimanches matins (testé et approuvé!), etc. L’idée est de nourrir la part de votre enfant/ado qui a besoin de sécurité en aménageant un quotidien dans lequel il puisse se sentir spécial à vos yeux et que vous passiez des moments de qualité, nourrissant votre relation. Les rituels vont nourrir les besoins de votre enfant au quotidien, diminuant ainsi les phases de régressions.
5. Laissez-le « être un grand » dans les domaines qu’il maitrise et « être petit » là où il en a besoin
Pour retrouver la confiance en lui dont il a besoin pour ne plus régresser, votre enfant/ado a besoin de sentir qu’il peut se laisser aller à des états régressifs mais aussi qu’il peut être fier d’avoir des compétences « de grand ». Soutenez donc son développement sans faire d’infantisme [10], laissez le sentir quand il est prêt pour tel apprentissage et, autant que possible, ne le freinez pas parce que vous estimez que « ce n’est pas de son âge », ne l’obligez pas non plus à maitriser telle autre compétence parce que « à son âge on doit savoir faire ça ». Tous les enfants évoluent différemment, valorisez ses progrès afin qu'il se sente compétent.
6. Prenez-soin de vous
Ce n’est pas facile d’être parent à notre époque et dans notre société telle qu’elle est, beaucoup d’entre nous manquent de soutien, doivent reprendre le travail tôt, ont des difficultés financières etc. En plus de cela, nous pouvons avoir vécu des pratiques éducatives basées sur la domination adulte, la punition et la négation de nos émotions, ou tout simplement avoir eu des parents qui n’étaient émotionnellement pas apaisés lorsque nous étions petit·e·s. Voir grandir notre enfant peut nous réactiver dans les âges que nous avions à ce moment-là [11], par exemple nous pouvons avoir des réactions que nous n’aimerions pas avoir parce que cela nous rappelle (consciemment ou non) des moments vécus lors de notre petite enfance, enfance ou adolescence, c’est plus fort que nous et cela peut être bouleversant de ne pas pouvoir être le parent que nous avons envie d'être.
La bonne nouvelle? Il existe des méthodes thérapeutiques très efficaces, comme la thérapie lifespan integration, pour faire sentir à votre cerveau, corps et système nerveux que le temps a passé et que vous pouvez être plus serein aujourd’hui, que les stratégies mises en place à l’époque pour pouvoir continuer de grandir n’ont plus lieu d’être. Le cerveau a d’extraordinaires pouvoirs de réorganisation et la plasticité cérébrale, c’est toute la vie!
Commencez donc par être bienveillant·e envers vous même, tous les parents font de leur mieux, chouchoutez-vous, vous êtes la priorité: si vous vous sentez bien, vous serez en capacité de soutenir votre enfant.
Après lecture de cet article, je vous invite à être vigilant sur un point: c’est ok et nécessaire d’accompagner les régressions. Néanmoins ces accompagnements doivent être amorcés par le besoin de l’enfant, pas par le besoin du parent, au risque que cela freine son autonomisation. Le parent est un port d’attache auprès duquel l’enfant/ado peut venir s’y attacher de nouveau lorsqu’il en a besoin. Si votre enfant/ado n’a pas besoin de vous: fichez lui la paix et laissez le explorer le monde extérieur en étant disponible si cela est nécessaire. Si vous sentez que vous avez besoin de combler certains manques affectifs, des difficultés de régulation des émotions ou des traumatismes non digérés, n'hésitez pas à vous tourner vers un professionnel.
En espérant que cet article ait pu vous éclairer, n'hésitez pas à me transmettre vos témoignages de rituels et d'accueil des régressions. Je vous souhaite de très jolis moments avec vos enfants!
Références bibliographiques:
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